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Le V de Vignoble a toujours sa place

La présence de ruches en bordure de parcelles de sarrasin peut avoir un effet significatif sur la pollinisation donc le rendement et plusieurs vignerons l’ont expérimenté.

Dans Vignoble nantais, il y a « Vigne ». Rien de plus normal dans un territoire qui dispose en son cœur de terroirs et de cépages uniques et historiques. Mais, pour des raisons très diverses, la vigne laisse parfois la place à autre chose. Dans le pire des cas, on voit apparaître des friches. Il s’agit là d’un aspect du territoire qui donnerait presque envie de retirer la lettre « V » de Vignoble. Mais on observe aussi que ce phénomène de restructuration viticole peut ouvrir de véritables opportunités de développement.

Depuis plusieurs mois grâce au soutien du département de Loire-Atlantique, la Chambre d’agriculture a débuté un travail de fond pour étudier la faisabilité de structurer une filière de sarrasin, appelé plus communément blé noir. Elle vise notamment à analyser les différents maillons, du producteur, et en particulier des viticulteurs, à l’utilisateur final. La Chambre d’agriculture a ainsi formé et accompagné des vignerons qui souhaitaient expérimenter cette production qu’ils connaissaient peu ou mal.

Pour certains, le sarrasin a seulement un intérêt agronomique, notamment par sa couverture du sol facilitant la gestion des adventices entre deux plantations de vignes. Pour d’autres, l’objectif est de valoriser des parcelles inutilisées et ils sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur les pistes à explorer pour diversifier leurs productions.

Mais conduire une culture annuelle n’a rien d’une évidence pour des viticulteurs habitués au caractère pérenne de leur production. La Chambre d’agriculture prévoit d’ailleurs en fin d’année une formation pour découvrir un panel de cultures. Le vignoble restera le vignoble mais la vigne ne restera pas forcément la vigne.