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L'agrivoltaïsme : une dynamique pleine de promesses nécessitant un cadre !

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Installer des panneaux photovoltaïques sur des parcelles agricoles pour produire une électricité verte tout en assurant la pérennité de l’exploitation, telle est la promesse des acteurs de l’agrivoltaïsme. Mais gare à l’agriculture « alibi », prévient la profession agricole !

Un cadre est nécessaire pour éviter les atteintes au foncier agricole et préserver la souveraineté alimentaire française !

Pour atteindre les objectifs de déploiement du photovoltaïque de la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie), la filière doit trouver du foncier. L'agrivoltaïsme est une piste qui promet de conjuguer productions agricole et électrique. Le monde agricole demande toutefois des garde-fous.

La PPE prévoit qu'en 2028, 35,6 à 44,5 gigawatts (GW) de photovoltaïque soient installés. Aujourd'hui, le parc solaire atteint une capacité de 10 GW. Il faudrait donc installer 3 à 4 GW de panneaux solaires par an. Pour atteindre 44 GW en 2028, 17 GW de centrales au sol devront être installés, ce qui représente 18 000 à 27 000 hectares ou 3 000 à 4 000 hectares par an, quand l'urbanisation des sols grignote chaque année 55 000 hectares.

Pour « encourager les complémentarités entre agriculture et solaire photovoltaïque », la FNSEA, les Chambres d’agriculture et EDF Renouvelables ont ainsi établi une charte visant à encadrer l’installation des projets photovoltaïques au sol sur les terres agricoles.

La profession agricole des Pays de la Loire (élus Chambre d’agriculture, FRSEA et Jeunes Agriculteurs) s’est récemment dotée d’un cadre de référence sur le photovoltaïque au sol et l’agrivoltaïsme afin de lutter contre certaines démarches anarchiques de porteurs et développeurs de projets mais surtout faire connaître et partager ses priorités d’implantation pour les installations solaires photovoltaïques.

Les bâtiments nécessaires aux exploitations agricoles restent ainsi toujours la priorité. La profession agricole des Pays de la Loire ouvre aussi la possibilité à d’autres formes d’agrivoltaïsme (serres agrivoltaïques, ombrières photovoltaïques, etc.) en précisant un certain nombre d’exigences prévalant à l’acceptabilité de ces projets et notamment la nécessaire concertation, en amont des études, avec la profession agricole.

Comme toute filière naissante en plein boom, l’agrivoltaïsme doit se structurer pour permettre un développement pérenne et encourager les pratiques privilégiant l’amélioration et la résilience de l’agriculture. C’est le sens de la création récente de l’association France Agrivoltaïsme.

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